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Naissance le 16 février 1932 à Ronda, le berceau du toreo. Fils du légendaire torero Cayetano Ordóñez Aguilera « Niño de la Palma ». Entouré de ses frères ainés Cayetano, Juan et de ses cadets José, Alfonso, il grandit et s’épanouit dans cette atmosphère taurine et artiste qui enveloppe toute la famille. A 16 ans, l’adolescent revêt son premier habit de lumières à Haro. En avril 1949 à Bilbao, il franchit le cap de la novillada con picadores et boucle cette première temporada avec un bilan de 65 courses.1950 : Managé par l’ex-matador Marcial Lalanda, il forme pareja avec Manolo Vázquez, un autre artiste en vogue et s’affirme dans l’escalafón. Le 3 août 1950 à Barcelone, première cornada qui inaugure une liste de 24. En 1951, la grande faena du 20 mai à Madrid le propulse directement vers l’alternative qu’il prend le 28 juin des mains de Julio Aparicio en présence de Miguel Baez «Litri» ( Toro : «Bravio» de Galache ). Présentation à Nîmes le 23 septembre devant des Urquijo aux côtés de Julio Aparicio, Antonio Velasquez et Manolo Carmona. 1952 : participation à la première feria nîmoise. Confirmation d’alternative le 30 novembre à Mexico avec «Cantinero» de la ganaderia de Torrecilla. Parrain : Silverio Pérez Témoin : José Maria Martorell. 1953 : 2 contrats à Nîmes pour la Pentecôte. Apodéré par la casa Dominguin, il fréquente Carmen, la soeur de Luis Miguel et l’épouse le 19 octobre 1953 : il concède l’alternative à son frère Pepe le 20 septembre à Valladolid. 1955 : Le service militaire l’éloigne des ruedos. 1956 : Magnifique tarde à Nîmes le dimanche de Pentecôte. Sous les yeux de Jean Cocteau et Pablo Picasso, il donne un récital face à un très beau lot du Conde de la Corte et se révèle enfin aux nîmois. 1957 : Première participation à la corrida goyesca de Ronda. 1958 : Corrida historique à Nîmes le lundi de Pentecôte. Ce 26 mai, il ravit à son beau-frère le titre de «Numero Uno». 1959 : Rivalité entre les 2 beaux-frères au cours d’un «été sanglant». Corrida de légende à Malaga le 14 août : 10 oreilles, 4 queues et 3 pattes. Le 27 septembre, il accompagne «Chicuelo II» pour son dernier paseo dans les arènes nîmoises. 1960 à Nîmes : fiasco à Pentecôte, mais rattrapage le 7 août. Son époustouflante prestation devant «Matajacas» de Juan Pedro Domecq fait germer l’idée d’une peña qui sera créée le 1er janvier 1961. 1961 : 18 février au Vatican, audience privée avec le Pape Jean XXIII. Pour la Pentecôte nîmoise : participation à l’opéra «Carmen». 1962 : Grave blessure le 29 avril à Tijuana au Mexique. Reprise à Nîmes pour la Pentecôte. Effronté, méprisant, il déchaîne la fureur du public en exhibant une orange piquée à la pointe de son descabello. Première despedida le 18 novembre dans les arènes d’Acho à Lima.1963 - 1964 : Retraite paisible de ganadero dans sa finca de «Valcargado» 1965 : Retour officiel le 18 avril à Malaga pour l’alternative de José Fuentes. Madrid le 30 mai, après une époustouflante prestation tant à la cape qu’à la muleta, il essorille «Comilón» de Pablo Romero. Sublime corrida concours du 11 septembre à Jerez de la Frontera en mano a mano avec Antonio Bienvenida. 1966 : Après une temporada sud-américaine où les triomphes se succèdent, il se retrouve le jour de la Saint Joseph à Valencia pour clore les Fallas. Splendide faena, mais échecs répétés au descabello.1967 : Souverain à Séville. Le 20 avec les Benitez Cubero et le 22 avec les Urquijo, il sert 4 fascinantes faenas guidées par l’inspiration. Mémorable goyesca de Ronda du 9 septembre où il combat des Carlos Nuñez avec «Miguelin» et Teruel ( 12 oreilles et 3 queues ).1968 : Année phare jonchée de tardes d’anthologie. Dans toutes les arènes, il est le maître incontestable et incontesté de son temps. A l’issue de sa corrida triomphale d’Arles, il offre son costume à sa Peña. A cause des grèves générales de Mai, la feria de Pentecôte est annulée. Nîmes le retrouve pour les Vendanges devant des Juan Pedro Domecq : mouchoir vert pour son 2ème toro. Le novillero nîmois «Simon Casas» saute en piste. Le maestro cède les trastos à l’espontaneo et l’invite à tuer le bicho.
1969 : Temporada inconstante.
Prémices prometteurs à Malaga, mais Pâques arlésiennes houleuses.
Le 18 avril à Séville, cours de tauromachie dans la Maestranza en extase. Fin avril, opération de la cheville gauche. Eté en dents de scie.
Mais ivresse à Malaga avec 7 oreilles et 2 queues en 3 corridas.
Brillant à Dax. Quelconque à Bilbao. Pléthorique distribution d’attributs à la goyesca de Ronda ( 6 oreilles et 2 queues ). Bronca à Arles en septembre.
1970 : La temporada du Rondeño est révélatrice d’un malaise naissant. Le 30 août à Linares, extinction du feu sacré. Alléguant une blessure à la main droite, il regagne l’infirmerie et quitte immédiatement la plaza.
1971 : Le 14 juillet, bronca historique à Pamplona.
Le 12 août à San Sebastian,Ordóñez tire sa révérence. Après cette despedida, il ne toréra plus que la traditionnelle goyesca de Ronda.
1972 : Triomphe retentissant à Ronda pour le mano a mano des 2 Antonio : Bienvenida ( 2 oreilles ) et Ordóñez ( 8 oreilles, 3 queues et 2 pattes ).
1981 : Nostalgique du traje de luces, il tente de revenir. Mauvaise chute au cours d’une préparation intensive et fissure du col du fémur.
Echecs le 16 août à Palma de Majorque et le lendemain à Ciudad Real.
La pose d’une prothèse l’éloigne définitivement des ruedos.
1982 : Ordóñez va vivre sa retraite en organisant sa luxueuse Goyesca de Ronda et en s’occupant de la carrière de son petit-fils Francisco Rivera Ordóñez, fils ainé du mariage de sa fille Carmen avec « Paquirri».
1993 : de passage à Nîmes en octobre, il reçoit la Médaille du Département qui vient s’ajouter à ses décorations : la Gran Cruz de Beneficencia, la Medalla de Oro de las Bellas Artes et aussi la Légion d’honneur française.
1998 : le 19 décembre à 17h, il décède à la clinique « Sagrado Corazón » de Séville d’un cancer du poumon. Ses cendres reposent dans le sable de la Maestranza de Ronda sous la porte du toril.
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